D’après les données de la science indépendante, les traitements médicamenteux actuels de la maladie d’Alzheimer n’ont aucune efficacité, sinon un léger effet transitoire qui ne change en rien le cours de cette terrible maladie. La plupart de ces médicaments ont des effets indésirables d’autant plus dommageables que le patient est dans l’incapacité cognitive de s’en plaindre !
Sur le terrain, l’expérience médicale montre que ce sont les proches du patient qui réclament les traitements et qui vérifient le bon suivi des prescriptions. Leur insistance se comprend aisément, car cette maladie est un drame réel pour l’entourage, peut-être parfois plus que pour le patient lui-même.
Cette pathologie a une particularité, devenue très rare de nos jours, qui est de répondre à une définition exclusivement clinique : aucune analyse, aucune image n’est plus pertinente pour confirmer le diagnostic que les symptômes vécus par le patients et constatés par le clinicien. Aujourd’hui, il semble que les organismes sociaux ne savent définitivement plus officialiser un diagnostic sans le secours d’une image ou d’une analyse. Ainsi, devant le vide paraclinique de la maladie d’Alzheimer, les administrations ont pris la curieuse et fâcheuse habitude de confirmer l’existence de cette maladie par la présence d’une prescription médicamenteuse.
Ainsi, même avec un diagnostic clinique certain, la sécurité sociale refuse souvent la prise en charge à 100% s’il n’y a pas de prise médicamenteuse ! Situation d’autant plus cocasse que ces médicaments sont inutiles et coûteux.
Nous connaissions depuis longtemps l’effet placebo, fort utile à nos patients, et qu’il convient de respecter comme un élément indispensable du soin. L’intérêt majeur des placebos était leur totale innocuité.
Dans le cas de la maladie d’Alzheimer nous constatons une bien étrange extension de l’effet placebo puisqu’il s’exerce désormais, non plus sur le patient, mais sur son entourage et sur les organismes sociaux. Extension d’autant plus dramatique qu’à la différence des inoffensifs placebos d’antan, celui-ci est potentiellement dangereux pour le patient.
A l’époque de la médecine basée sur les preuves, cette curieuse extension de l’effet placebo nous plonge dans une grande perplexité sur l’étrange coévolution des sciences biomédicales et des systèmes socio-sanitaires.
Saluons tout de même le génie mercatique consistant à s’appuyer sur un drame médical et social et sur l’activisme désordonné qu’il suscite pour nous faire revenir aux temps obscurs où les placebos représentaient l’essentiel de notre arsenal pharmaceutique.
Mon cher confrère,
Ne soyons pas étonnés de l’amalgame sociopseudoscientifique, devant une pathologie dont on sait mais parfois méconnaît, les besoins du patient dans son attente de chaleur humaine « non remboursée » et de temps consacré dans la quête parfois désespérée de restaurer un contact physique et/ou psychologique …. Mon souhait sera que la somme vertigineuse dépensée pour le remboursement de médicaments qualifiés « SMR faibles », aille au bénéfice des soignants et de la famille qui voudront consacrer un temps réfléchi aux bénéfices d’un être dont la conscience s’échappe.
Merci pour ce commentaire qui me réconforte. Il est tant de combats où l’on se sent parfois bien seul.
Très cordialement vôtre