Grossesse, tabac et autres drogues

Nul ne peut ignorer que fumer pendant la grossesse est très nocif pour l’embryon, le fœtus, le bébé et l’adulte qu’il deviendra. Les cigarettiers ont eu l’obligation de l’écrire en gros caractères sur leurs paquets, néanmoins, les ministères n’ont pas évalué l’impact de cette éducation sanitaire déléguée à des marchands.

Il faudrait exiger la fabrication de paquets beaucoup plus gros d’au moins deux-cents cigarettes pour avoir la place d’écrire la liste des risques avérés : prématurité, petit poids de naissance, malformations fœtales, cardiopathies congénitales, troubles cognitifs, troubles du comportement dans l’enfance et l’adolescence, hyperactivité, ralentissement de la croissance du cerveau, difficultés scolaires et psycho-sociales. Les enfants issus de ces grossesses auront à leur tour plus de comportement addictifs au tabac et à l’alcool. Ils seront plus souvent obèses et les filles auront plus de diabète gestationnel. Le risque de mort subite du nourrisson et la mortalité périnatale seront nettement plus élevés. Les os de ces bébés seront plus fragiles avec un risque supérieur de fracture avant un an. Le risque de maladie bipolaire sera supérieur. Le risque de maladies infectieuses et d’allergies sera plus élevé. Il faudrait ajouter sur les paquets des photos montrant les altérations des neurones et de la substance blanche et les modifications chromosomiques de la région 11q23 impliquée dans les leucémies.

Il faudrait aussi fabriquer de plus grosses bouteilles des divers sodas pour y écrire la liste des risques liés à l’obésité en cas de grossesse. Ils rejoignent presque tous les risques du tabac par le biais de la prématurité et du petit poids de naissance. Il faut y ajouter un risque supérieur d’infirmité motrice d’origine cérébrale.

Quant au cannabis en cours de grossesse, il cumule tous les inconvénients du tabac et de l’obésité.

Certains experts accusent ces gestantes de crime contre l’humanité. Leurs avocats invoquent des circonstances atténuantes : elles sont souvent moins éduquées, plus pauvres et plus souvent célibataires.

Il y a pourtant pire. Les antidépresseurs et le paracétamol abondamment prescrits pendant la grossesse impactent le développement neurologique de l’enfant. La Thalidomide, le Distilbène et la Dépakine, longtemps prescrits aux femme enceintes pour leur bien, ont posé sur les embryons des marques épigénétiques qui sont en train de traverser les générations.

Le cannabis est désormais prescrit pour lutter contre les nausées de la femme enceinte et l’on n’hésite plus à leur prescrire des opioïdes pour diverses douleurs.

Non seulement, les alertes des médecins n’ont pas suffi à éradiquer le tabac en cours de grossesse, mais encore, la médecine s’ingénie à le remplacer par bien pire chez les gestantes non-fumeuses.

Bibliographie

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