– Pourquoi y a-t-il de plus en plus de cas ?
– Parce qu’il y a de plus en plus de tests.
– Mais c’est une réponse stupide.
– Pas du tout, ce sont simplement les données actuelles de la science.
– Pourquoi y a-t-il de moins en moins de morts ?
– Parce que le virus a perdu beaucoup de sa virulence pour passer le plus inaperçu possible. – Cette stratégie a fonctionné pour ses ancêtres pendant des milliards d’années.
– Mais comment va-t-il faire maintenant que les virologues le trouvent même quand il est très discret ?
– Il faut attendre que les virologues apprennent à leur tour la discrétion.
– Alors pourquoi fait-on de plus en plus de tests ?
– Pour qu’il y ait de plus en plus de cas, car les morts n’ont plus assez de poids médiatique
– Vous vous moquez de moi.
– Un peu en effet. Cependant, les tests sont assurément une victoire scientifique et un vrai succès politique.
– Pourtant vous aviez l’air de sous-entendre qu’ils sont superflus.
– Non, il faut en faire beaucoup plus pour détecter tous les virus (rhinovirus, influenza, VRS adénovirus, etc.). Le coronavirus serait ravi de retrouver une place plus discrète parmi ses cousins.
– Mais le coronavirus ne pense pas.
– Il n’est pas le seul
– Cessez donc cette mascarade
– Soyez certain que je le voudrais sincèrement et littéralement.
– Encore une boutade. Il y a pourtant une deuxième vague qui fait craindre le pire
– La deuxième vague semble en effet plus forte dans les régions où il n’y a pas eu de première vague.
– Vous voulez dire que ce sont des première vagues.
– Tout cela est encore vague.
– Votre humour cache votre ignorance
– Je suis seulement certain que le virus tue ceux qu’il doit tuer et qu’il épargne tous les autres.
– C’est ridicule
– Oui, ridicule et incontestablement affreux. Les épidémies sont des affres inévitables. Celle-ci un peu moins que d’autres. Ou un peu plus. Tout est relatif.
– Et comment expliquez-vous qu’à Wuhan, il n’y ait plus un seul cas ?
– Je pense que les miracles, lassés de notre athéisme, se sont focalisés sur les dictatures laïques.
– Finalement, malgré toute votre science, vous n’en savez pas plus que moi.
– Et inversement
– Pédant !
– Oui, mais à la fin de l’envoi, je touche.
moins on sait, plus on parle.
Nous sommes dans l’ére de la communication de tout et de rien