Parmi les pressions environnementales que subit un être vivant, la « pression parasitaire » désigne l’ensemble des contraintes et nuisances liées aux virus, bactéries et parasites, ainsi qu’aux vecteurs : insectes et acariens qui les transmettent.
Chacun peut aisément comprendre que la pression parasitaire que subit un être humain est beaucoup plus forte dans les pays tropicaux.
Lorsque l’on se rapproche des pôles, le froid limite toutes les formes de vie et la pression climatique devient alors plus néfaste que la pression parasitaire.
Lorsque certains Homo sapiens ont quitté leur berceau africain, il y a 160 000 ans, ils n’ont pu le faire qu’après avoir totalement maîtrisé le feu. Si les parasites limitent fortement l’espérance de vie, aucun humain ne peut survivre plus de 24 heures au froid. Le feu a dès lors été une technologie sans retour.
Les habitants des pays tempérés ont ainsi bénéficié d’une bien plus grande espérance de vie en conjuguant la faible pression parasitaire et la réduction de la pression climatique par le feu et les technologies de l’habitat.
Aujourd’hui, ce différentiel d’espérance de vie se maintient, mais les diverses pollutions chimiques et atmosphériques des pays tempérés constituent un nouveau type de pression environnementale. La technologie semble avoir déjà atteint son seuil de contre-productivité en matière sanitaire.
Trivialement, on pourrait penser que le retour à des pays tropicaux et/ou peu industrialisées permettrait d’échapper à la pression chimique. Ce serait trop simpliste, car il n’y a plus de choix entre pression parasitaire et pression chimique comme cela fut le cas lors des migrations de nos ancêtres.
La pollution atmosphérique et les nuisances chimiques débordent toutes les frontières et chevauchent toutes les latitudes. L’Occident déverse ses déchets en Afrique et en Asie, contribuant à y majorer la pression chimique. Inversement, le réchauffement climatique majore la pression parasitaire dans les pays occidentaux. La globalisation concerne aussi les pressions environnementales.
Ne soyons pas trop catastrophistes pour autant. La sélection naturelle favorise la reproduction de ceux qui résistent le mieux aux différentes pressions. Les peuples tropicaux ont affiné leurs défenses génétiques et immunitaires. Il ne fait aucun doute que la génétique des populations occidentales a déjà commencé à sélectionner des caractères de résistance aux diverses pressions chimiques.
La seule inconnue est le temps. Combien de générations faudra-t-il pour affiner nos nouvelles défenses ? Cela prendra-t-il 5000, 50 000 ou 160 000 ans ?
Tout porte à croire qu’il serait préférable que ce ne soit pas plus de 500, voire 100 ans.
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