Le terme de « bébé médicament » désigne un enfant conçu in vitro pour sauver un frère ou une sœur porteur d’une maladie génétique. L’embryon sélectionné doit être indemne de la maladie et immuno-compatible avec son aîné afin d’utiliser le sang de cordon ombilical. Cette pratique rarissime est difficile, et nous ignorons l’impact psychologique à long terme sur ces enfants découvrant qu’ils ont été conçus exclusivement pour la survie d’un autre.
Inversement, existe une pratique courante que nous pouvons nommer « bébé thérapeutique », conçu essentiellement pour le bénéfice de ses géniteurs. Nous ne parlons pas de la vertu thérapeutique qu’ont tous les enfants en apportant du bonheur à leurs géniteurs. Classiquement, on désapprouvait les couples en conflit dont un nouvel enfant semblait avoir été conçu comme médiateur. Mais ce sujet n’est pas médical.
Le médecin doit commencer à s’interroger lorsque le bénéfice parental risque de se faire aux dépens des enfants et des adultes qu’ils deviendront. Dans ce cadre, les enfants nés par PMA (FIV ou stimulation ovarienne) sont exposés à plus de risques que les autres.
Le risque de malformations cardiovasculaires, musculo-squelettiques, urogénitales et gastro-intestinales est significativement plus élevé. Le risque de troubles cognitifs et d’infirmité motrice cérébrale est aussi plus élevé. Les troubles visuels sérieux sont plus fréquents. Les enfants ainsi conçus ont un net excédent de maladies orphelines, particulièrement celles qui sont liées à une anomalie de l’empreinte parentale (épigénétique).
Les dépressions du post-partum sont plus importantes après PMA et retentissent évidemment sur l’enfant.
Le recours à la PMA se révèle nocif en lui-même, indépendamment de la méthode utilisée. En effet les personnes y ayant recours ont logiquement des problèmes d’infertilité, le plus souvent liés à l’âge parental. Le risque d’autisme et de schizophrénie augmente considérablement avec l’âge du père.
Il existe également un risque majeur avec les jeunes anorexiques niant leur problème. La stimulation ovarienne réussit très souvent chez ces jeunes femmes (parfois adolescentes ou vierges) et conduit à des grossesses qui aggravent les troubles psychiatriques et créent de sévères pathologies de l’attachement nuisibles à l’enfant.
La liste est plus longue et encore mal connue. En effet, notre pays déconseille de faire des études sur les enfants nés par PMA pour ne pas les stigmatiser. Les médecins n’étant pas bridés par le législateur ont tendance à élargir les indications pour le plaisir des parents et pour la prouesse technique ; hors de toute considération éthique, et inconscients des malformations et handicaps induits.
Se préoccuper du réchauffement climatique, de la biodiversité, de la pollution atmosphérique et chimique, pour les générations futures, est une bonne chose. Encore faut-il concevoir des enfants qui seront psychologiquement, cognitivement et physiologiquement capables d’affronter et de gérer ces périls.