Selon le critère économique, progressivement devenu le seul critère de classement des nations, les Etats-Unis occupent résolument la première place.
Mais ce pays détient aussi le record des catastrophes climatiques et géologiques. Sa côte Ouest subit de terribles tremblements de terre, sa côte Est affronte régulièrement les ouragans les plus puissants et les plus ravageurs. Il connaît de longues périodes de sécheresse et de gigantesques incendies. Sans oublier les records de froid et de précipitations enregistrés dans certaines régions.
Cette malchance géographique est aggravée par la tyrannie du marché qui impose le climato-scepticisme. Cette suprématie du business provoque également des catastrophes sanitaires de bien plus grande ampleur. La misère physiologique des obèses n’est comparable à aucune autre. Les armes à feux provoquent la mort de 10 000 personnes chaque année et génèrent plus de 20 000 grands handicaps. La consommation massive de drogues est un fléau pour la santé cognitive. La dépendance aux opiacés de prescription médicale est un nouveau facteur de diminution de l’espérance de vie. Les nuisances chimiques et pharmaceutiques sont devenues l’une des premières causes de mortalité prématurée.
Devant cette débâcle sanitaire, il faut savoir prendre de grandes et bonnes décisions. Les autorités sanitaires viennent de baisser officiellement les seuils de diagnostic de l’hypertension artérielle et d’élargir le diagnostic de pré-hypertension. Ce sont désormais 46% des américains qui vont devoir prendre un traitement contre l’hypertension contre 32% avant 2019. Dans les années 1980-1990, les premiers abaissements des seuils avaient fait passer le nombre d’hypertendus de 9% à 32% de la population.
Les études indépendantes des bénéfices d’une telle mesure évaluent un gain sur la mortalité cardio-vasculaire de un pour mille à un pour dix-mille patients. Les plus pessimistes – disons plutôt les plus polémistes – parlent d’un effet négatif.
Pour les laboratoires qui ont fait des études prospectives, cette décision officielle était nécessaire pour la santé et l’espérance de vie des américains.
Sachons prendre modèle sur les experts américains de santé publique qui ont le sens de l’empathie et du devoir.
Le but c’est d’être pas trop fragile afin de faire face au mieux aux autres risques !