Régulièrement, différents indices de classement des pays sont publiés dans de grands magazines américains ou européens. Indices économiques, de niveau des grandes écoles, des fortunes, etc.
Et l’on se désespère de voir la France reculer dans plusieurs catégories, car, comme en médecine, l’indice, avec sa connotation mathématique, est toujours perçu comme plus pertinent que la réalité clinique.
La France arrive régulièrement première dans deux catégories : l’indice de qualité de vie et l’indice de consommation de psychotropes.
Trouvez l’erreur.
Ou plus sérieusement, trouvez la causalité que se cache derrière cette corrélation. Pour ma part, j’ai essayé et je vous en propose plusieurs…
L’homme n’est pas fait pour le bonheur. Les psychotropes sont remboursés. Le français touche à tout. Le français n’est jamais content. La sécurité sociale est pathogène. Les français n’acceptent plus leur dégringolade dans les indices. Les français n’ont plus la foi. L’ethnie des gaulois avait un profil génétique de dépression. Le fromage perturbe les récepteurs à la sérotonine. Le vin rouge est neurotoxique. Le foie gras est anxiogène.
A vrai dire, aucune de ces causalités ne me satisfait vraiment et il semble difficile de trouver le bon « design » pour un essai clinique concluant.
Il ne reste que deux solutions entre lesquelles j’hésite encore : soit les indices n’ont aucune valeur, soit l’anthropopharmacologie est une science complexe.
Luc Perino